Du revenu universel au revenu citoyen et durable
A lire tous les travaux des économistes, hétérodoxes ou orthodoxes, la répartition des richesses produites par la croissance se concentre de plus en plus vers une minorité de personne, tandis que la croissance de la population paupérisée grandit.
Cela n’est tout simplement plus soutenable : les crises sociales au Chili, en Argentine, au Venezuela, en Grèce, en Bolivie, au Liban, mais aussi l’arrivée des populistes dans des pays comme les Etats Unis, la Hongrie, le Royaume Uni, leur montée en puissance en Italie, en France en Hollande, en Allemagne, en Autriche, conjointement à la masse des réfugiés fuyant soit la guerre soit la misère va engendrer un espace de violence sociale, que la non adaptation au changement climatique renforcera.
Il n’existera pas avant longtemps de solution globale, à l’échelle de la planète, mais il est possible d’inventer une solution locale, à l’échelle de notre pays, en se fondant sur l’idée que Benoit Hamon avait proposée lors de l’élection Présidentielle de 2017 : un revenu universel, citoyen et durable.
Universel : tout le monde le touchera, chaque citoyen. Citoyen : parce que ce revenu induira un comportement d’obligation de déclarer ses impôts sur le revenu en France ; et durable, parce qu’il sera vertueux par sa modernité et par la logique de son financement et privilégiera les circuits courts.
Son fonctionnement relèverait du principe de la "carte bleue", adossée à un GIE, dont le Conseil d’Administration représenterait toutes les composantes sociales de nos institutions (organismes de financement social, syndicats, fédérations professionnelles, élus, citoyens tirés au sort, représentant du monde associatif, …) et serait placé sous le contrôle du Conseil Economique et Environnemental.
Le principe est simple : définir un seuil commun de besoins (communication, alimentation, énergie, déplacements, culture, loisirs, …), établi en Mega Octet pour les communications, CO2 pour les déplacements, calories pour l’alimentation, etc.. pour chaque poste. Chaque citoyen recevra tous les mois l’équivalent pour chacun des postes, libre à lui d’en consommer moins (et de capitaliser son économie) ou plus.
S’il en consomme plus, alors, des taxes seront imposées, selon le principe de la progressivité, au fur et à mesure que sa consommation augmente. Ainsi, le système se financera de lui même et/ou incitera les citoyens à consommer de façon responsable.
Cette approche imposera de revoir nos taux de TVA (très injustes, étant donné que riche ou pauvre payent la même part de TVA sur leur besoins vitaux).