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Pierre Establet - Volutes Management
Articles récents

La complexité et la prégnance de la refonte de la santé doivent être portées par une démarche systémique. 

30 Novembre 2023 , Rédigé par Pierre Establet

Par Emilie Mondon & Pierre Establet

Les enjeux actuels du vieillissement de la population, de l’augmentation des maladies chroniques, la saturation de certains services hospitaliers, ou encore le départ en retraite générationnel des professionnels de santé, constituent autant de défis à relever d’urgence. Il n’est aujourd’hui plus question de désigner un quelconque coupable, le temps est compté. 

Il est aisé d’énumérer les constats partagés concernant les délais de prise en charge, le manque de professionnels de santé, les difficultés d’accès aux soins pour les patients les plus vulnérables ou les plus éloignés des centres urbains, la demande croissante de suivis à domicile, le cloisonnement ville-hôpital que la loi HPST de 2009 - pourtant ambitieuse - peine à ébranler, sans oublier l’inertie des projets de CPTS ou la réglementation naissante de l’e-santé qu’il est impératif d’enraciner dans le parcours de soins. Si le progrès conditionne l’amélioration du système de soins, la santé numérique ne peut indiscutablement devenir un système parallèle ou remplacer l’examen en présentiel, comme un violon ne pourrait s’exprimer sans virtuose à son archet. 

Soit. Pourrions-nous également valoriser et développer les réussites ? Encourager les projets porteurs d’innovation et inclusifs ? Ils sont multiples, d’échelle variable et répondent parfois « seulement » aux enjeux locaux pour lesquels ils ont été créés. Ces réussites territoriales ouvrent cependant la voie des petits succès, encore faut-il en retirer les grandes leçons. 

Alors que d’aucuns envisagent de créer des services d’accueil dans 350 gares désaffectées, que des élus désemparés organisent les déplacements de médecins spécialistes à coût de billets d’avions pour tout juste permettre l’accès aux soins de leurs concitoyens, il est une vision systémique du soin qui peut permettre de répondre à de nombreux enjeux, en coordonnant les acteurs de la santé à proximité des bassins de vie. 

Des solutions existent. Simples, rapides, cohérentes. À condition de remettre le patient et le soignant au cœur du système :

 1. La formation : repenser la sélection actuelle et opter pour un système LMD, afin de fournir un tronc commun à tous les professionnels de santé, qui choisiront leur domaine d’exercice en Master, en considérant que la santé concerne chaque discipline universitaire, les arts, les lettres et les langues, les sciences humaines et sociales, les sciences et la technologie, la gestion, l’économie et le droit.

 2. La coordination des soins : développer un système d’information agréé HDS, l’intégrer dans « Mon espace santé » et développer les cartes vitales ou e-cartes vitales sécurisées. 

 3. Faire sortir l’hôpital de ses murs, pour proposer des consultations avancées en rapprochant l’expertise professionnelle des patients. 

 4. Concevoir un modèle de santé de proximité pluridisciplinaire, dimensionné pour répondre aux besoins de santé des territoires, associant la formation, la recherche, la coordination, la souplesse pour les soignants, tant sur le plan de leur installation que de leur vie professionnelle et personnelle.

 5. Donner plus de liberté aux infirmières en pratique avancée, en institutionnalisant leur collaboration avec les médecins de toutes spécialités.

 6. Privilégier la prévention et le dépistage, ainsi que l’accompagnement des patients, par l’anticipation via des parcours de soins adaptés aux pathologies et aux maladies chroniques.

 7. Ouvrir dans ces complexes un accueil adapté aux personnes les plus fragiles : handicapées, illettrées, confrontées à l’illectronisme, etc. en partenariat avec les collectivités locales et les associations

 8. Évaluer et transmettre en temps réel les données médicales via « Mon espace santé ». 

Voilà quelques pistes non exhaustives d’un système qui tendrait à devenir systémique. C’est de cette vision qu’est né le concept de Médicinal Santé. Créé en 2019 à Lyon, un premier complexe qui accueille les Hospices Civiles de Lyon et le Centre Léon Bérard reçoit désormais 300 000 patients par an, pris en charge par une centaine de praticiens. Une trentaine de sites vont quadriller l’hexagone dans les 5 ans à venir, avec le soutien d’investisseurs publics et privés plaçant l’accès aux soins au cœur de leurs priorités. Les Villes de Bordeaux, Toulouse, Dijon, Paris, Orléans, Le Havre, Brest, etc. doivent accueillir les prochains centres Médicina Santé, tous adaptés aux besoins locaux, entre Métropoles et territoires désertés, afin de répondre aux orientation du PLFSS 2024 et de ses projections en 2030.

https://www.medicina-santé.fr

Quel que soit le lieu d’implantation des futurs sites, l’objectif de Médicina Santé reste de répondre aux besoins des déserts médicaux, de garantir la sécurité des données de santé et de coordonner des parcours 360°, pour donner la même chance à un patient d'une zone sous-dotée du Gers qu’à un voisin de la Salpêtrière. 

Emilie Mondon & Pierre Establet

Volutes Management 

 

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Diagnostic territorial : enjeux pour comprendre un territoire

2 Octobre 2023 , Rédigé par Pierre Establet

Effectuer un diagnostic territorial semble une opération relativement aisé, tant les données sont accessibles. Pourtant, pour avoir piloté un diagnosctic territorial en 2015/2016 pourtant sur un territoire entre Toulouse et Narbonne, afin d'en comprendre les déterminants et les perspectives, les enjeux socio économiques, de politiques publiques, ...

 

 Il apparait qu"il faut aller très au delà des informations trouvés sur Internet : se déplacer, rencontrer, comprendre, vérifier, dialoguer, parfois mesurer !

Je vous propose de découvrir ce long travail qui aura servi à plusieurs collectivités, entreprises, concessionnaires, etc. pur remodeler une approche résolument efficiente.

Grace à ce travail, il a été possible de fournir des préconisations pour la réalisation de la zone Castelnaudary, de la modernisation de Bram, de la construction de la Halte Romaine à Villeséquelande, etc.

Ce document est libre de droit dans le mesure du respect de sa propriété intellectuelle, à des fins de formations, d'enseignement, d'études non commerciales. En revanche, tout usage commercial est strictement interdit sauf si Volutes Management en donne l'autorisation.

#VolutesManagement #PierreEstablet #DiagnosticTerritorial #Santé #Vinci #LucVerquin

 

 

Diagnostic Territorial Toulouse Narbonne

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RGPD : comment faire d'une contrainte réglementaire un atout organisationnel

10 Juin 2023 , Rédigé par Pierre Establet

 

La participation de Volutes Management, aux cotés de Jean-Marc Chevilley Directeur du projet de sécurité des données à la DNS, de professionnels du secteur hospitalier lors d'un webinair organisé par la société MEDAVIZ, quelques jours seulement après la sorite du Rapport d'Activités de la CNIL aura permis de montrer que le RGPD est sans doute la voie la plus directe pour concevoir une architecture de protections des données sensibles.

Tout d'abord, l'analyse du rapport d'activité de la CNIL, au delà des amendes médiatisées des grands opérateurs, montrent que la sécurité des données n'est pas une priorité du système de santé en général. Sur environ un million d'établissements de santé ( du paramédical au CHU), seuls 435 d'entre eux ont effectué une démarche d'information auprès de la CNIL. Nous sommes certes fiers d'en avoir accompagner une dizaine, mais il en reste tellement.

Ensuite, l'analyse des intrusions, qui se montent à environ 900 pour l'année 2022, démontre que, si il faut en tenir compte, le problème de la sécurité des données sensibles est avant tout un problème systémique, qui associe la négligence et la malveillance.

C'est pour cette raison que l'approche mise en place par Volutes Management, qui repose sur des itérations successives et validées, sur une analyse "terrain", sur des préconisations, ainsi que sur la sensibilisation et la formation des opérateurs, fonctionne.

Certes, il existe des plateformes on line qui ne sont que des déclinaisons des outils gratuits et performants proposés par la CNIL, mais, "as usual", ces plateformes laissent pas mal de trous dans la raquette : le facteur humain, d'une part et l'accompagnement d'autre part.

Selon nous, il convient désormais de faire du RGPD non pas un objectif déclaratif, mais bel et bien une certification, à l'instar des autres certifications type ISO 9000, qui s'impose à tout possesseur de données sensibles.

Comment est-il possible qu'un médecin expert auprès de la Cour d'Appel sollicite de la part de l'expertisé, et la demande express d'un assureur, la fourniture de pièces médicales confidentielles via sa messagerie Gmail, interdite depuis le 15 juillet 2020 ?

La jurisprudence, comme l'a très bien démontré Maitre Florence DeLore, n'est pas encore établie, mais elle sera douloureuse, étant en temps financiers que pénaux pour ceux qui ne respectent pas les règles du RGPD.

 

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Vaccins anticovid à ARN messager, tous cobayes ?

23 Juillet 2021 , Rédigé par Pierre Establet

  1. L’ARN messager a été découvert en France dans les années 50. Cette découverte a permis de faire bénéficier nos 3 chercheurs du Prix Nobel de Médecine en 1965. Nous disposons donc d’un recul de plus de 70 ans sur le sujet.
  2. La vaccination à ARN Messager est-il une thérapie génique ? Pour cela, il faudrait sur l’ARN Messager agisse sur le génome, en le modifiant, comme cela existe pour des thérapies géniques utilisées dans les soins contre certains cancers ou maladies dites orphelines. Or, l’ARN messager n’agit pas sur le génome, il ne fait que dupliquer une protéine, puis disparait immédiatement. A aucun moment l’ARN Messager n’interfère avec le noyau des cellules, dans lequel se trouve le génome. L’ARN messager produit tous les jours, chaque jour, des centaines de protéines pour que notre organisme fonctionne.
  3. Depuis plus de 15 ans, nous vaccinons les porcs avec de l’ARN messager, sans jamais avoir pu voir une évolution génétique ou des dysfonctionnements, sans aucune conséquence sanitaire. Or, le génome du porc est presque le même que celui de l’homme. A 99 %.
  4. On parle d’absence d’essai sur les animaux. C’est tout simplement faux. Tous les vaccins ont été testés sur des animaux, puis ont respecté les 3 phases nécessaires à la validation.
  5. Les vaccins sont issus de la recherche privée. C’est encore faux : Ce sont les universités, au UK, aux Usa, en Australie, qui ont mis au point la conception de ces vaccins. Ensuite, leur fabrication a été effectuée par des entreprises privées, parce qu’aucune Université ne sait fabriquer un produit en phase industrielle.
  6. Il y a plus de 1 milliard de personnes totalement vaccinées et 2 milliards avec primo injection, dans le monde avec ce type de vaccin, avec 0,0001 % d’effets secondaires et moins de cas de thromboses que par le simple fait de fumer une seule cigarette, sans parler de la pilule contraceptive, ou du simple fait de ne pas avoir d’activité physique.
  7. 98 % des nouvelles personnes contaminées par le Covid ne sont pas vaccinées.
  8. En 2020, sur les 1200 marins français embarqués sur le porte-avions Charles de Gaulle, 1056 marins ont été contaminés. Aucun d’entre eux n’étaient vaccinés. Cela fait 80 % de contamination. En 2021, sur les 1046 marins britanniques embarqués sur le porte-avion Queen Élisabeth 2, 100 cas ont été dépistés, soit 10 % des marins. Il étaient 100 % vaccinés.
  9. Actuellement, avec l’été, les clusters se multiplient et atteignent des personnes plus jeunes, qui, pour certaines d’entre elles sont hospitalisés. En Occitanie, en 2 jours, nous sommes passés de 0 cas de de Covid en réa à 9. Que des jeunes. La croissance est exponentielle, par un facteur supérieur à 2
  10. A force de nier la nécessité de se vacciner, ce sont les anti-vaccins qui sont responsables des mesures coercitives terrifiantes pour les individus. Ces personnes se comportent comme la secte de la scientologie ou les témoins de Jehova.
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Ré-inventer les territoires, pour lutter contre le changement climatique et concevoir un climat de vie apaisé

30 Juin 2021 , Rédigé par Pierre Establet

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La crise Covid provoque une ruée des citadins vers les villes moyennes, généralement situées à proximité des grandes métropoles. Angers, Le Mans, Vendôme, Blois, Tours, connaissent un nouvel essor. L’inflation artificielle de l’immobilier des centres-ville des métropoles, essentiellement liée à la nouvelle offre touristique, conduit les classes moyennes, les jeunes ménages, les classes populaires à s’implanter dans les zones périurbaines de ces métropoles. Ainsi, au sud-est de Toulouse, la Communauté d’Agglomération du Sicoval a vu sa population passer de 15 000 habitants à 80 000 en 10 ans.

Dans le même temps, les zones éloignées de ces métropoles deviennent, au mieux, des zones de résidences secondaires pour riches retraités, mais se vident de leurs forces vives, puis des services publics, puis des commerces.

Ces mécanismes conjugués provoquent un accroissement du besoin de mobilités, pendulaires, saisonnières, et nécessitent, dans le cas d’une croissance démographique de lourds investissements pour concevoir les conditions d’existence quotidiennes des nouveaux arrivants, et, pour les zones en voie de désertification, des compensations, soit en subventions, soit en perte de patrimoine, ce qui revient au même : on transforme de la masse en flux.

Dans tous les cas, c’est plus de carbone, plus de routes, plus souvent entretenues, plus de gaz à effet de serre, et, transition écologique oblige, plus de cuivre, plus d’or, pour les batteries, les câbles, la fibre, les technologies numériques ...

Bref, c’est le serpent qui se mord la queue.

Ensuite viennent les discours politiques. Qui est pour la décroissance, qui est pour le nucléaire, qui veut des champs de panneau solaires, de l’éolien, qui est pour taxer les pays producteurs de gaz à effet de serre (en oubliant que depuis la Révolution industrielle, c’est bien l’occident qui a le plus émis de ces gaz). Affrontements stériles, parce que fondés sur des principes inapplicables, et pas seulement à cause des Gilets Jaunes.

Moralement parlant : pourquoi un Chinois d’aujourd’hui n’aurait pas le droit de polluer autant qu’un Européen ou un Américain d’hier ? Économiquement parlant : quelle taxe, appliquée par qui, sur quel produit est acceptable, sachant qu’in fine c’est le consommateur qui va la payer ? Écologiquement parlant : Qu’il y ait des taxes, des interdictions, de la transition écologique, qui n’est ni plus ni moins que du transfert de pollution d’un mode vers un autre, avec un verni vert. Structurellement parlant : la population croissant inexorablement, les besoins de consommation, sans porter de jugement ni qualitatif, ni quantitatif, vont croître eux aussi, et, progrès de la médecine oblige, avec des espérances moyennes de vie qui s’allongent.

Or, ce constat est-il inexorable ? Non, il existe des solutions sociétales, je n’ose dire politiques, tellement ce mot a perdu son sens, qui consistent en un objectif, possible en une seule génération : Re ! Recycler, Réutiliser, Reterritorialiser, Recollectiviser. Non pas par dans une version utopiste post-moderne, genre un nouveau Larzac, mais en réfléchissant, non plus en mode zone de travail, zone d’école, zone-dortoir, zone commerciale, zone culturelle, zone touristique, mais en fléchant les centaines de milliers de milliards, manifestement disponibles, vers le renforcement des zones rurales, en y développant des métiers liés à la réparation, au recyclage, à l’entretien, à la confection, à l’agriculture maraichère diversifiée. Des zones connectées par des moyens de mobilités, physiques ou digitaux, partagés, collectifs ou non, avec des productions d’énergie et de recyclage d’eau collectivisée à l’échelle de pâtés de maisons.

Les technologiques existent, les citoyens sentent cette nécessité, la planète en a besoin. Il ne s’agit ni de décroissance ni de revivre un temps perdu : on ne se passera plus jamais de zoom, des plateformes de streaming, et d’aller voir les pays exotiques.

Il s’agit de reconstruire un espace apaisé de vie, pour que nos enfants, et, espérons-le les leurs, en maitrisant notre empreinte, en responsabilisant nos actions et en développant des métiers à fortes valeurs ajoutées.

Qui plus est ce sera l’occasion de sortir du climat anxiogène dans lequel se propage les débats stériles qui peuplent nos ondes nos réseaux sociaux.

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La déshérence idéologique structurée, terreau infertile.

10 Janvier 2021 , Rédigé par Pierre Establet

Crédit "Challenge"

J'écoutais Corine Pelluchon sur Inter, hier matin. Pendant le temps, comme un pied de nez à tant d'intelligence, Trump faisait un caprice de plus. On venait de commémorer (discrètement) la mort de François Mitterrand, l'un des derniers hommes politiques ayant eu une vision idéologique ancrée dans l'humanisme, issu des lumières. 

J'ai, devant moi, le portait de Mandela, celui de Stephane Hessel, celui de Barak Obama, la Une de Libé concernant la fin de la peine de mort, du combat d'Hannah Arendt, de Louise Michel, puis de Robert Badinter. En 2021, on fêtera les 40 ans de cette abolition. Si on y arrive. 

La crise Covid, la crise climatique, la crise économique, la crise médiatique, la crise des exilés, l'envahissement du Capitole, sont les symptômes, douloureux, mortels, de la déliquescence du terrain idéologique, laissé en friche stérile depuis des décennies.

Pour filer la métaphore, un terrain en friche peut favoriser le développement de formes endogènes de régénérescences, mais, bien plus souvent, se laisse envahir de ronces, de mauvaises herbes, de piquants orties.

Que sont devenues les confrontations intellectuelles, politiques, économiques, historiques, structurées, argumentées ? Quel poids pèsent-elles fasse  à l'immédiateté des pseudo réseaux sociaux ? Des 140 signes d'un Tweet ?

A la confrontation, se substitue, petit à petit, insidieusement, l'affrontement, l'invective, la vindicte, laissant peu de place au débat rationnel, engagé. 

L'absence de recul des positions médiatisées de certains chroniqueurs, établis sans validation scientifique, comme experts, de rien, de tout, stérilise les exigences intellectuelles, qui, pourtant existent, comme le prouve l'excellent livre de Corine Pelluchon.

Pourtant, de ce terreau en friche, on pourrait réinventer l'humanisme, de nouvelles conquêtes, de nouveaux projets collectifs, qui intègrent les urgences, mais qui projètent, au delà des replis identitaires et communautaires, une vision sociale, bienveillante et rieuse.

Nous disposons de tous les outils : l'accès à la connaissance, le recul historique, les technologies, une capacité d'anticipation des réalités, les transmissions intergénérationnelles.

Nous disposons de tous les atouts : une richesse accumulée jamais atteinte jusque-là, des institutions qui semblent robustes, des humains de mieux en mieux formés, partout.

Nous avons les pistes : la biodiversité, le bien-être animal, la bienveillance, la relation entre les générations, la solidarité entre les riches et les pauvres, la maîtrise du temps long, le reconstruction d'une économie solidaire et ancrée dans les territoires.

Nous disposons des handicaps, formidables leviers de solidarité, qui doivent nous servir de guides et de garde-fous, Covid, les exilés noyés dans le Club Med, les expériences Trump, Bolsonaro, Poutine, Erdogan, Xi Jinping, Orban, le réchauffement climatique avéré.

Ralentir le temps politicien pour donner du temps politique, c'est ce que j'espérais en votant Macron. Un administrateur, donnant 5 ans de réflexions, afin de faire émerger cette confrontation idéologique nécessaire.

J'espère qu'il est encore temps.

 

 

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L’Histoire pour continuer de la vivre

8 Décembre 2020 , Rédigé par Pierre Establet

Revenons 3 siècles en arrière. 1848, 3ème révolution Française. 1870, première guerre contre la Prusse. 1871, la Commune. Pendant ce temps une immense révolution économique se met en œuvre : la révolution industrielle, née en 1840, d’une mère ferroviaire et d’un père commerçant.

Une réforme qui laisse sur le carreau des artisans, des agriculteurs, mais aussi qui privilégie déjà l’essor économique au détriment de la mixité sociale, de l’environnement et qui préfigure les excès à venir. Une guerre qui détruit durablement un continent, laisse assez d’amertume pour engendrer 50 ans de conflits. Une révolution bourgeoise, qui oublie que le peuple a faim. Une révolte qui tourne au désastre, mais engendre une prise de conscience collective, sociale, humaniste. Au-delà des évolutions républicaines, la force de cette période aura été de créer le terreau d’une pris en compte des aspirations citoyennes, la construction d’une gauche progressiste, intellectuelle mais incarnée dans la vie quotidienne des prolétaires.

1898, de retour d’un périple en Allemagne et en Russie, Lucien Herr, Bibliothécaire à l’École Normale Supérieure, rue l’Ulm, alerte les décideurs, penseurs, syndicalistes, d’un double risque : la bascule Bismarckienne vers un nationalisme dangereux en Allemagne et de l’émergence du Bolchevisme totalitaire en Russie. Que ne l’a-t-on pas écouté.

Il forme cependant les prémices d’une Gauche progressiste non inféodée au future diktat Bolchevique. Cette Gauche, de Jaurès à Clémenceau, de Péguy à Blum, de Zola à Louise Michel, fondent une conscience collective, qui prend à bras le corps les combats sociaux et démocratiques. Cette gauche agira pour la défense du Capitaine Dreyfus, mais aussi, et ce fut le combat de Louise Michel, contre la peine de mort, combat mené à bien en 1981 par Robert Badinter. Elle structurera le futur Front Populaire et toutes les avancées sociales dont nous bénéficions encore : congés payés, réduction du temps de travail, conventions collectives, salaire minimum, sécurité sociale, retraites, droit à l’avortement, droit à la contraception.

Néanmoins, l’histoire ne s’écrit pas dans ce cortège de béatitudes. 19 millions de morts en Europe entre 1914 et 1918. 90 millions de morts dans le monde, entre 1939 et 1945, pour une guerre que tous pouvaient prévoir et, donc, éviter. De cette guerre, dont nous aurions pu et dû espérer une sérénité internationale, est sorti une période totalement fracassée. Certes l’Europe bénéficiait des 30 Glorieuses.

Cependant, la décolonisation, la guerre froide (froide en URSS et aux États Unis, mais pas en Corée ou au Vietnam), la montée du libéralisme, les purges staliniennes, maoïstes, Khmers, font sans doute le double de mort que ce que la « Grande Guerre » a connu. Et cela sous les yeux aveugles de TOUS nos dirigeants. Sans doute avec le cynisme, la compromission, les espoirs de puissance, les rivalités, les trahisons, moteurs des ambitions, qui, toutes ont été déçues.

Le Monde d’aujourd’hui est-il plus stable ? Daesh, Talibans, Ouigour, Réfugiés, milliers de morts en Afrique, famine, guerres entre Sunnites et Chiites, forment le quotidien de nos médias. Meurent sous nos yeux des centaines de millions de victimes innocentes. Trump, Poutine, Erdogan, Bolsonaro.

Depuis 30 ans, la Reproduction, chère à Pierre Bourdieu, évolue : aux Élites européennes, qui se reproduisent entre eux, se répartissent les richesse le pouvoir, l’intelligentsia, se substitue une nouvelle Elite, internationale. Les travaux de Thomas Piketty et de la plupart des sociologues sérieux sont sans concession. S’il émerge une catégorie identiquement aussi riche dans tous les pays du Monde, les écarts entre les pauvres et les riches n’ont jamais été aussi larges. Un gouffre. 2 % de la population mondiale détient 98 % des richesses, du pouvoir et des moyens d’expression.

Les écarts se creusent, en termes de richesse, mais aussi d’espérance de vie, d’accès à la nourriture, à l’eau, à la culture, à l’éducation, à la santé, et même à la démocratie. Jamais le Monde n’a été aussi riche. Jamais il n’y eut autant d’exclus.

Et nous n’en tirons aucune leçon. Pourtant, les récentes crises devraient nous alerter : la montée du fondamentalisme religieux, le repli communautaire, les attentats, les crises sociales, financières sanitaires qui se suivent, de plus en plus fréquentes, ne sont pas des signaux faibles ! Quelle leçon a-t-on tirée de l’explosion de Tchernobyl ? Quelle leçon a-t-on tirée des épisodes des farines animales ? De la crise de 2018 ? Quelle leçon a-t-on tirée du fiasco politique de 2002, en France ? Des Gilets jaunes ? Aucune.

La pandémie Covid est de notre responsabilité collective, tant dans son émergence que dans l’incapacité à la juguler. Parce que les décisions mondiales ne se coordonnent pas. Parce que les intérêts individuels prennent le pas sur la conscience collective. Sommes-nous à ce point aveugles ?

Il faut le croire, quand on voit que, malgré toutes les alertes scientifiques, malgré tous les signaux qui démontrent le bouleversement climatique, malgré les prises de conscience individuelle des intellectuels et les coups de gueule fracassants de certains, le choix de privilégier une économie sur carbonée est toujours le choix qui guide nos sociétés et nos décideurs.

Alors, qui va écrire l’Histoire dans 20 ou 30 ans ? Quelle sera la dernière génération sacrifiée ? Celle de nos enfants, ou celle des leurs ?

Pourtant, les 3 derniers siècles ont démontré à l’échelle internationale, que, malgré les énormes crises, guerres et bouleversements, l’Humanité avait su construire des outils communs, de faire évoluer les systèmes sociaux, de privilégier la laïcité, l’éducation, la santé, la recherche, la culture. En moins de 50 ans, tous ces efforts sont battus en brèche. Comme un barrage qui s’effondre, et libère des milliards de mètres cubes d’eau et ravage tout sur son passage. 50 ans, alors que jamais l’accès à l’information a été aussi facile. 50 ans, où les systèmes de répartition équitable de la nourriture et de l’eau sont faciles à mettre en œuvre. 5O ans pour partager équitablement les richesses, répartir celles-ci pour que chacun puisse s’aménager sa vie, là où il est, pour ce qu’il veut en faire. 50 ans au cours desquels on aurait pu anticiper la crise climatique et la juguler.

 

 

50 années perdues dans des luttes d’autant plus vaines que le juge de paix sera le climat. Et qu’aussi riche soit-on, personne ne résistera pas à 60°.

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Covid 19. Aucune crise n’est imprévisible, aucune crise n’est inévitable, espérons que cette crise soit utile.

28 Octobre 2020 , Rédigé par Pierre Establet

L’explosion de Tchernobyl était prévisible : une centrale nucléaire mal conçue, mal surveillée, dans un état qui cherchait plus à cacher sous le tapis les errements aux solutions. L’affaire du sang contaminé était prévisible : la vénalité associée à l’incompétence des intermédiaires, qui préfèrent sauver leur fauteuil aux alertes. Les deux guerres mondiales étaient prévisibles : pour preuve, Lucien Herr, en 1898, les avait décrites. La crise de la vache folle, c’est à dire donner des farines animales contaminées à des animaux de la même espèce, était évidemment prévisible. Les inondations à répétitions sont prévisibles : le bétonnage massif des zones d’épandage naturel, couplé au réchauffement climatique, permet d’envisager les désastres qui sont arrivés. Les pétroliers rouillés, pas entretenus, établi dans des paradis fiscaux, qui coulent au large des côte, c’est, là aussi, prévisible. La pandémie actuelle, fondée sur l’association de la déforestation, l’émergences de virus jusque-là contenus, de la surpopulation métropolitaine et la massification des échanges internationaux, est tout autant prévisible.

Toutes étaient évitables, sans doute à l’exception du Sida, qui a surgit sans qu’on ne comprenne pourquoi et comment. Même le risque sismique est prévisible, les accidents de la route, les effondrements de terrain en montagne, les déraillements, toutes ces crises sont prévisibles.

Les crises sociales aussi : quand on entretient une telle disparité dans la répartition des richesses, forcément, un jour, ça craque. C’est donc prévisible qu’un jour, un soulèvement se fasse jour.

Les famines, les guerres de l’eau, les guerres de pouvoir dans les ex-pays colonisés, sont des crises prévisibles.

Sont-elles évitables ? La réponse est oui. Bétonnons moins, déforestons moins, délocalisons mois, prévenons plus, répartissons mieux, surveillons mieux, investissons dans une économie décarbonnée, réfléchissons à nos relations internationales dans le respect des différences, des cultures, des croyances, roulons moins vite, soyons plus civiques, plus attentifs aux autres, plus respectueux des relations humaines. La plupart des crises d’origine humaine seront évitées. Les crises accidentelles pourront être affrontées. La crise climatique qui arrive peut sans doute encore être contrôlée, même si nous n’échapperons pas au sacrifice d’une ou deux générations. Cela fera pas mal de générations sacrifiées : 2 de 1914 à 1918, deux autres de 1939 à 1945, deux générations de 1973 à 2002, sans doute une à cause de la Covid, et sûrement 2 ou 3 à cause du réchauffement climatique.

Enfin, cette crise est-elle utile ? la réponse tient dans l’analyse des deux parties précédentes : la Covid 19 doit servir de détonateur à une prise de conscience mondiale et citoyenne, humaniste et conquérante de nouvelles organisations humaines, respectueuses de son environnement, des autres, des faunes et des flores, des histoires, ds cultures, des croyances, de l’écoute et des envies.

Alors elle sera utile. Sinon, on ira vers d’autres générations sacrifiées. Jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus.

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Pour un reconfinement sanitaire et économique responsable.

25 Octobre 2020 , Rédigé par Pierre Establet

Depuis quelques jours se fait sentir le débordement de nos pays à gérer correctement cette crise sanitaire, emballement des contaminations, engorgements des services d’urgence et de réanimation, report des soins dits « non-essentiels », distanciation dans les EHPAD, messages anxiogènes, mesures intermédiaires et informations contradictoires. Tout démontre que la panique est en train de prendre le pas sur la logique.

Une logique sanitaire, basée sur un premier constat.

C’est un constat scientifique qui fait consensus, sauf chez certains dégénérés, nous de disposons pas plus de thérapeutiques efficaces que de procédures vaccinales à court terme. 

Ensuite, on ne sait pas empêcher la propagation de ce virus, ni avec la mise en œuvre des mesures de distanciation sociale, ni barrières. Pourquoi ? parce que c’est tout simplement impossible. Trop de ruptures de vigilance, de gestes involontaires, de rencontres et de promiscuité. Dans une journée, une personne normale, qui travaille, prend sa voiture, va au boulot, entre dans son lieu de travail, sort déjeuner, revient du déjeuner, termine sa journée, fait les courses, rentre chez elle. Disons qu’il s’agit d’un adulte, formant un couple et ayant deux enfants scolarisés. Cela fait entre 40 et 100 zones de contacts par jour avec le virus. Tous les jours, cinq jours sur sept. Sans même parler des instants cafés, des pratiques sportives, des téléphones non désinfectés, des claviers d’ordinateurs imbibés, des sanitaires plus ou moins bien entretenus, des poignées de portes, des barres de charriots, …

Est-ce que les mesures de couvre-feu sont des mesures efficaces ? Cela pose une première question : pourquoi le virus ne se propagerait pas avant 21 h, dans les restaurants, dans les transports d’autant plus bondés que les mesures influent sur la sur-fréquentation aux heures de pointe ? Est-ce que le couvre-feu garantit une exemplarité dans les comportements individuels et collectifs privés ? Et qui va vérifier ? Et pour quelle durée ? 

Avec ces mesures, il semble qu’au mieux, on atténue l’exponentialité de l’épidémie. Qui reste exponentielle.

Une logique économique.

En acceptant un confinement lié aux personnes exposées : secteur tertiaire, école, économie de loisirs, de culture et de détente, soit l’essentiel de l’économie et de la relation sociale française, en privilégiant de nouvelles organisations, comme un télétravail structuré, un accès culturel par retransmission, pour le spectacle vivant, capté et diffusé sur des plates-formes payantes, la possibilité de faire transporter les repas préparés par les chefs par des taxis, des VTC, deux par d'autres personnes qui auraient un accès privilégié au transport en commun. D’une part, on ne bloquera pas l’économie, en tout cas pas au même niveau que le confinement total qui se précise, mais encore on construit les bases d’une économie nouvelle, fondatrice, une fois sortie de la pandémie, d’une véritable économie relationnelle.

Mais cela passe par un coup d’arrêt à la contagion, et, rejoignons-là les propositions des Prix Nobel d’Économie Esther Duflo et Abhijit Banerjee : un confinement total d’un mois, qui va coûter 10 Milliards d’euros (soit 8 de plus que ce que coûtent les mesures actuelles), avant de déployer cette solution bien plus raisonnable et respectueuse de tous. Confiner intelligemment, ni par âge, ni par région, ni par heure, ni par métiers. Pour repartir à zéro, ce que nous aurions dû et pu faire en mai, et organiser l’émergence cette nouvelle organisation sociale.

Il serait bien que nos deux Prix Nobel prennent le temps de calculer ce que cette nouvelle société économique émergente, créatrice d’emploi, de proximité, non dé localisable, va générer. 

#Covid19 # Esther Duflo #Abhijit Banerjee #Couvrefeu #Confoniement #Pandémie #Coronarovirus

 

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Du choc pétrolier au choc Covid : le Monde n’a rien appris !

15 Août 2020 , Rédigé par Pierre Establet

1973, choc pétrolier, que personne n’avait anticipé, alors même que la vie économique connaissait une mutation radicale entre le passage d’une économie agricole à une économie industrielle, fortement dépendante des énergies fossiles. La Mondialisation naissante, les choix de soutenir une macro-économie aux détriments des PME, privilégier Bull à la Micro-informatique, maintenir sous perfusion une sidérurgie sans avenir, à défaut d’une politique d’innovation robuste et portée par une ambition nationale.

 

Bilan : le chômage, après 30 années dites glorieuses, explose, les déficits arrivent, la dette s’accroit, la croissance stagne, et avec elle les revenus des ménages, la répartition des richesses est passée de 1 pour 10 à 1 pour 1 million. Dans le même temps, les déficits des organismes tampons s’accroissent. Le syndicalisme recule, la gestion paritaire issue du CNR, est captée par des technocrates, non fonctionnaires, et qui utilisent ces nouveaux pouvoirs pour de nouvelles ambitions. L’école publique perd des moyens, au profit de l’école privée, l’hôpital public est petit à petit rendu exsangue. Le secteur assuranciel se transfert petit à petit d’une responsabilité collective à une individualisation de la responsabilité. Les Transports ferrés intercités, régionaux, sont balayés à la vitesse du TGV. Les transports aériens non rentables, écologiquement dévastateurs, pas seulement par leur emprise du la production de CO2, mais principalement par la possibilité qu’ils offrent de mettre n’importe quel pays du monde à proximité de citoyens irresponsables. Les ateliers du Monde se déplacent à la vitesse des transports maritimes déresponsabilisés de leur impact social et écologique. 1973. Il y a 50 ans.

 

2008, choc bancaire. D’avoir vécu sur le dos des milliards de personnes pauvres, le système conçu par des algorithmes, s’effondre, mais, au final sans conséquence : étant donné que les décideurs publics ont fait leurs études avec ceux qui ont inventé ces algorithmes, des solutions sont trouvées. Certes, payées par ceux qui n’étaient pas dans ces écoles. Mais, en peu de temps, des milliards d’euros, de dollars, sont trouvés. Ouf. Enfin, ouf pour eux, mais pas pour les générations futures : l’endettement explose, les inégalités aussi. L’abandon de vastes secteurs publics au profit(s) du privé permet de soupapes de sécurités, et même, de vastes vases communicants : les routiers, les citoyens, payent pour des autoroutes déjà payés. Et le payent cher.

 

2020, choc Covid. Le concentré de 50 ans d’errements. Trop de mondialisation, trop de déforestation, trop d’intensivité, autant dans l’agriculture que dans la production de biens de de services. Une mondialisation sans contrôle. Une épidémie qui ravage la planète, humainement, socialement, économiquement, politiquement, culturellement. Des apprentis-sorciers se partagent l’espace politique. En Europe, aux USA, en Russie, au Brésil, en Chine, en Inde. Ils sont peu : quelques apparatchiks, quelques erreurs de castings. Mais ils sont là, eux. Les citoyens ? Des produits. Les institutions ? Des jouets. L’avenir ? Une partie de dés.

 

Les Gafa sont de plus en plus riches, en payant de moins en moins pour la redistribution collective. 

 

Depuis 50 ans, de baisses d’impôts internationales en diminution de cotisations sociales, ce sont les 2 % les plus riches qui ont capté presque 100 % des richesses mondiales.

 

Mais qui sauve la vie quotidienne ? Le secteur public, les infirmières, les internes, les externes, les cantonniers, femmes et hommes de ménages, les éboueurs, les sages-femmes, les médecins hospitaliers, les routiers, les caissières, les livreurs, les artisans, les commerçants, les agriculteurs maraichers, et éleveurs, les fonctionnaires municipaux, les profs, instituteurs, aide-soignants. Payés à peine au SMIC. Jusqu’au-dessus du seuil de pauvreté. Juste à peine. Tous ces derniers de cordées. On devrait souvent relire « Premier de Cordée » de Roger Frison-Roche et mesurer que bien souvent, la cordée est assurée par le dernier de cordée, pas par le premier.

 

Et pourtant, personne ne tire durablement de leçon de ce dernier choc : cesser d’investir dans l’économie destructrice, privilégier, sans concession, les circuits courts, accompagner les technologies nouvelles sobres, refaire de l’éducation des enfants la priorité d’un État, d’une Europe. Rebâtir conjointement un système de santé performant et accessible à tous. Combien des milliards d’euros vont aller à sauver des banques ? Des constructeurs d’avions ? De voitures ? Des marchands d’armes ? Et, que restera-t-il pour accompagner la transition écologique ? De quoi accepter que les champs de betteraves, engraissent les industriels, et dégraissent les sols et y introduisent des destructeurs de polinisateurs ?

 

Quid des technologies d’avenir ? Recyclage bas carbone, protection du patrimoine, construction 100 % bas carbone, réorganisation du système de santé vers la prévention ? Quid des circuits courts, d’une agriculture rentable, parce que transformée et vendue par son producteur ? Quid des « nouvelles ruralités » ? De l’Économie sociale et solidaire ? Questions posées par Jean-Claude Flammand, ex-Président de l’Inra, qui voyait le monde rural avec 30 ans d’avance sur nos décideurs.  Toutes les technologies existent en France, en Europe. Des milliers d’idées fusent, et des milliards sont disponibles pour les accompagner. Comme existait l’inventeur français du Micro-ordinateur et de la souris, malheureusement – Merci Giscard – sacrifié sur l’autel du Bull. 

 

C’est dans ces secteurs émergents, permettant à la fois de garantir l’autonomie des citoyens, la diminution de la production des gaz à effets de serre, le lien social, la lutte contre le communautarisme, contre les délinquances issues de la concentration de la pauvreté.

 

Il est temps, encore temps, de faire « le bon choix », pour une fois dans notre histoire récente, d’après-guerre, d’anticiper une crise majeure. Et, avec un peu d’opiniâtreté, la prochaine. Incertaine, cette fois, pour la survie entière de l’humanité. Si tant est qu’elle le mérite.

 

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